Evolutivités +

La société évolue et c’est une chance pour l’architecte : celle d’imaginer des logements différents, plus « ouverts », multipolaires, des logements flexibles.

Le modèle de la famille nodale a laissé la place à des cercles composant différemment leur vie ensemble. Le désir – associé à la nécessite économique – de partager un logement touche tous les âges (étudiants, familles monoparentales notamment, retraités). Le retour des jeunes couples chez leurs parents ou des personnes âgées chez leurs enfants nous rappelle à l’essence intergénérationnelle de l’habitat. Ces réalités exigent de rendre possible les dépendances et les indépendances au sein d’un même logement.

Hyper connecté, chacun vit plusieurs cercles d’appartenance choisis par affinité élective et non plus seulement à l’aune de la vie familiale ou du voisinage physique. Le foyer n’est plus le principal métronome de nos vies. Le logement en est bouleversé : les pratiques y sont désynchronisées, chacun aménage son temps quotidien plus librement et le travail « s’invite à la maison ». Nous proposons de réfléchir à des logements pensés comme des organismes changeant selon le tempo de ses habitants, des logements qui puissent encore évoluer et dont les usages seraient moins prédestinés, des logements capables d’accueillir l’imprévisible.

Au-delà de la seule réversibilité programmatique, nous cherchons à ce que les logements soient évolutifs pour permettre aux habitants de rester chez eux même lorsque la vie change, mais aussi pour que puisse s’épanouir les différences de chaque groupe domestique qui s’y succède.

Il s’agit simplement d’accueillir ce qui aujourd’hui est une réalité.

.