Partages +

Le mot partage désigne à la fois ce qui ce qui relie (mettre en partage) et ce qui sépare (faire des parts). 

Le partage est l’affaire des architectes, leur principale occupation : dessiner des espaces, c’est créer des lignes de partage. Cela implique à la fois de rassembler l’espace dans un contour et à la fois de le couper de son environnement. Mais notre rôle n’est pas tant de créer des espaces que de les relier : sans passage – sans porte ni fenêtre, sans pont – il n’est pas d’architecture, car il est impossible d’y pénétrer. Les lieux de passage déterminent les relations complexes qu’entretiennent le tout et les parties, et c’est ici que nous aimons travailler : dans la relation. 

Pourtant, Le programme d’un projet de logements est souvent défini avant tout par la somme des parties : une répartition des typologies, et un site – souvent juste assez grand pour les contenir toutes. Que peuvent réaliser ensemble tant de logements qu’ils ne pourraient réaliser disséminés sur le territoire ? Que peut-on faire ensemble que l’on ne peut faire seul ? Qu’est ce que la ville ? Les projets de logements que nous imaginons interrogent la dimension collective des projets, part souvent peu décrite dans les programmes : que peuvent créer solidairement les parties, qui soit plus grand que leur somme ? 

La densité – qui est le premier levier écologique – est une opportunité pour créer des rapprochements autour d’usages, de panoramas, de rapports à la ville, de modes d’habiter. Le logement peut ainsi être un moteur de cohésion sociale, une porte vers le territoire, une fenêtre sur l’espace public. 

De même, pour faire ensemble ce que nous ne pouvons faire seul, nous pensons qu’urbanistes, architectes, maîtres d’ouvrage, maîtres d’usage et décideurs devons, ensemble, réinventer la vie collective.

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